Témoignage d’Amédée Pellen – Ami de l’artiste

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Discours prononcé le 23 novembre 1974 lors du vernissage de l’exposition « Image de chez nous »

Nous voici réunis, comme chaque année en cette fin de novembre dans ce bel atelier de la rue Ferrer où notre ami Nauleau présente ses œuvres récentes sur la Vendée.

Devant les toiles d’André-Charles Nauleau, je me sens tout à fait à l’aise. Je les connaît depuis près de trente ans (Et oui ! Comme le temps passe !) Il serait intéressant d’organiser une exposition rétrospective de cette époque jusqu’à nos jours. Cela permettrait à ses très nombreux amis de voir la constante évolution de sa facture. Il faudrait y penser : pourquoi pas l’an prochain ?

Nauleau pénètre les causes secrètes des choses. Que se passe-t-il derrière les volets de cette métairie au toit effondré ? Il y a peut-être un vieillard terrassé par une vie de labeur ? Peut-être une veillée, dont nous percevons les rires, et les chansons à « ripouner » d’une jeunesse ardente ? Au milieu des froides étendues grises du marais de Monts, entendez-vous souffler le vent de Noroît ? Le ciel est-il dans l’eau ou l’eau dans le ciel ?

Toutes ces œuvres de Nauleau, moins tourmentées que jadis, mais toujours si personnelles empreintes de son amour pour la Vendée sont des messages d’espoir. Il traduit la lumière comme la plus intelligente des danseuses traduit un sentiment. Puissent-elles ces toiles nous faire oublier les redoutables problèmes de l’heure ! Tu peux être heureux de la réussite de cette soirée mon cher André.

On est venu nombreux te féliciter… les fidèles visiteurs de tes vernissages :

– Lucien Chenu, vice-président du Salon de Vanves, trésorier du Salon d’Hiver et aux Paysagistes Français. Vous pourrez admirer dans la salle du rez-de-chaussée une belle toile de cet artiste, fidèle, lui aussi à la Vendée.

– René Robin, le conseiller et le guide de tes jeunes années, pastelliste distingué, et passionné d’histoire de l’Art, dont l’érudition est si enrichissante.

– Jean Droillard, le portraitiste bien connu, à la barbe de patriarche, qui vient de recueillir de flatteuses récompenses à Bergerac.

– Je ne voudrais pas terminer sans adresser une pensée émue à la mémoire du poète disparu Marcel Chabot, qui animait avec tant de chaleur ces petites réunions, en les émaillant de ses beaux poèmes !

Et sans remercier chaleureusement en votre nom à tous, Madame Nauleau toujours présente auprès d’André-Charles, et précieuse collaboratrice, qui nous reçoit avec tant de gentillesse et de spontanéité !

Merci, et bravo, mes chers Amis, je suis persuadé que l’accueil de tous, et le retentissement de ce vernissage sauront récompenser vos efforts.

 

Discours de vernissage en 1971 aux Herbiers

Amédée Pellen lit le discours pour le vernissage aux Herbiers en 1971